La sécheresse hivernale a impacté les eaux de surface, mais la situation reste rassurante pour les nappes phréatiques.

Aurons-nous une sécheresse estivale pire que celle de l’an dernier ? La réponse dans quelques mois, ce qui est sûr, c’est que nous avons bien traversé une sécheresse hivernale avec des conséquences importantes sur les cours d’eaux. Le syndicat "Eau 17" et sa régie publique la RESE suivent l’évolution de la situation de très près, mais pas d’alarmisme pour l’instant pour le président Christophe Sueur. L’espoir vient du ciel, il faudrait 200 millimètres d’eau jusqu’à la mi-avril pour retrouver une situation plus sereine.

Nous avons toutefois un atout : les deux tiers de la ressource en eau proviennent des nappes phréatiques et souterraines, et elles se portent bien. "Je ne sais pas si l'été sera compliqué, mais on sort d'une sécheresse hivernale, qui amène des contraintes, non pas sur nos nappes profondes mais quand on regarde les eaux de surface, on est à 40% de remplissage de nos barrages, on devrait être à 70%", explique Christophe Sueur. 

Pour retrouver une situation sereine, Christophe Sueur a un donc un objectif chiffré : " 200 millimètres d'eau sont nécessaires pour recharger nos  barrages et nos eaux de surface. Cette pluie qui tombe aujourd'hui est providentielle, elle n'est pas encore consommée par la végétation".

Dans notre département, on consomme 53 millions de mètres cube d’eau potable, plus 51 pour le monde agricole, dont 45 qui sont prélevés l’été.  "Eau 17" participe aussi à un programme de rénovation de 120 forages agricoles pour limiter les fuites d’eau et le gaspillage.

Le syndicat compte également sur la sensibilisation du grand public pour inviter les consommateurs à économiser l’eau au quotidien. Il participera à la journée mondiale de l’eau, avec de nombreuses initiatives comme des visites de l’usine d’eau potable Lucien Grand, à Saint-Hippolyte, le 25 mars.

Article posté par Emmanuel Bidaux