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Grande America : "des oiseaux meurent encore à cause du pétrole"

Grande America : "des oiseaux meurent encore à cause du pétrole"

Jeudi 04 juin 2020 à 10h55

actualite

Il y a plus d'un an, le cargo du Grande America coulait au large de La Rochelle. Sea Shepherd s'alarme.

Souvenez-vous, le 1er mars 2019 dans le Golf de Gascogne. Le navire de commerce italien Grande America brûle depuis deux jours, quand il sombre à 333 kilomètres à l'ouest des côtes française au large de La Rochelle. 

Pour rappel, le Grande America avait sombré avec 1050 tonnes de matières dangereuses, 2200 tonnes de fioul lourd, 190 tonnes de diesel marin et 70 000 litres d'huiles. Plus de 2000 véhicules et 320 conteneurs se trouvaient également à bord. 

Le 19 avril 2019, un peu plus d'un mois après le naufrage, la préfecture maritime à Brest annonce que les fuites provenant du bateau sont colmatées. Des matières extrêmement polluantes surveillées pendant plusieurs mois par des moyens aériens et satellites, avait annoncé le préfet maritime, Jean-Louis Lozier. 


Ça fuit toujours...


Une surveillance qui n'aurait pas suffi. L'association environnementale, Sea Shepherd, a annoncé à la fin du mois de mai avoir recueilli des preuves montrant que des fuites de pétrole ont toujours discrètement lieu. "Le navire continue à cracher et à polluer depuis un an, donc on assiste pas à une marée noire qui arriverait soudainement, là on est sur quelque chose de beaucoup plus sournois, beaucoup plus vicieux, qui se fait petit à petit loin des yeux" , indique Elodie Pouet, bénévole à Sea Shepherd. 

Cette pollution permanente est, selon cette dernière, responsable de la mort de nombreux oiseaux au large des côtes françaises : "Cette année on a rencontré beaucoup d'oiseaux morts sur les plages, et certains encore en vie qu'on a amené dans des centres de soins. On a fait analyser le fioul qui était visible sur leurs ailes. Et le fioul vient du Grande America"

L'association dit avoir ramené suffisamment de preuves pour inciter l'Etat à remettre en place des actions pour dresser un nouveau bilan. "Dans un premier temps c'est déjà que l'Etat reconnaisse le problème. De déployer des moyens pour aller voir vraiment ce qui se passe au large, indique Elodie Pouet avant de rappeler, qu'il faut légiférer de manière très, très stricte sur ces lois de trafic maritime". 

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