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Un plaidoyer pour l'accès à l'alimentation digne

Un plaidoyer pour l'accès à l'alimentation digne

Vendredi 13 novembre 2020 à 15h32

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Le Secours Catholique des Charentes s'inquiète de l'écart qui se creuse entre les plus précaires et les moins précaires.

Le Secours Catholique lance l'alerte, alors qu'il publie son rapport statistique annuel pour l'année 2019. Il est aussi dévoilé au niveau local par la délégation des Charentes, qui regroupe les départements de Charente et Charente-Maritime. Un des constats préoccupants soulignés par ses responsables, c'est donc le manque d'accès à l'alimentation digne.



En 2019, près de 1 500 personnes sont allés à la rencontre des bénévoles de la délégation des Charentes, dont 60% pour demander de l'aide alimentaire. "Les ménages ont de plus en plus de mal à boucler leur budget, et le plus souvent, l'alimentation est une variable d'ajustement", déplore Jean Chalié, le délégué de la délégation des Charentes. 


Bientôt un jardin solidaire à Saintes

Il y a donc des projets pour tenter de remédier au problème. Par exemple, au chantier d'insertion des jardins de Saint-Fiacre. Le Secours Catholique est en contact étroit avec ses responsables. Il y aura donc, bientôt, un jardin solidaire, où les personnes accueillies par le Secours Catholique pourront se rendre.

"Des personnes qu'on accueille nous disent qu'elles voudraient apprendre à jardiner", assure Thérèse Lecroart, la présidente du Secours Catholique des Charentes. Ces personnes sont même allées visiter les jardins de Saint-Fiacre. Un terrain sera mis à leur disposition. "Le deuxième projet, ce serait que des paniers solidaires soient proposés aux personnes qui demandent une aide alimentaire", ajoute la présidente.


Jean Chalié et Thérèse Lecroart, délégué et présidente de la délégation du Secours Catholique des Charentes. (©Photo : P. Nouzarede - Demoiselle FM)

Un revenu minimum garanti de 800 euros ?

C'est bien souvent l'argent qui cristallise les problèmes des personnes accueillies par le Secours Catholique. "L'écart se creuse entre les plus précaires et les moins précaires", s'inquiète Jean Chalié. C'est pourquoi le Secours Catholique plaide pour un revenu minimum garanti d'environ 800 euros par mois.

"C'est faisable, et l'économiste Thomas Piketty appuie cette idée", explique Thérèse Lecroart. L'idée, justement, serait de revoir entièrement le système capitaliste en occident. Alors, comment financer ? "En revoyant la fiscalité", glisse la présidente de la délégation des Charentes.

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