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Saintes : des bracelets anti-rapprochement contre les violences conjugales

Saintes : des bracelets anti-rapprochement contre les violences conjugales

Lundi 14 juin 2021 à 06h07

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Le tribunal judiciaire de Saintes est équipé de trois bracelets. La juridiction traite environ 500 dossiers chaque année.

Trois bracelets anti-rapprochement viennent garnir les outils déjà utilisés pour lutter contre les violences conjugales au tribunal judiciaire de Saintes. La juridiction, qui traite 500 dossiers par an environ, est désormais équipé. C’est l’auteur des violences qui porte le bracelet. Lui et la victime sont aussi équipés d’un dispositif GSM, une sorte de téléphone géolocalisé en permanence. (©photo : P. Nouzarede - Demoiselle FM)

Le fonctionnement est très simple. La victime peut aller, évidemment, où elle veut. "Il y a une zone de pré-alerte, et une zone d'alerte", explique Frantz Pineaud, directeur du SPIP 17, le Service Pénitentiaire d’Insertion et de Probation. La victime et l'auteur sont prévenus dès lors qu'ils sont proches l'un de l'autre. "Si l'auteur ne rebrousse pas chemin, alors les forces de l'ordre peuvent intervenir", ajoute-t-il.


Un nouveau dispositif

Le bracelet anti-rapprochement est un autre outil, en plus de ceux déjà existants. "C'est complémentaire au téléphone grave danger, ou même à l'ordonnance de protection", précise le procureur de la République, Nicolas Septe. D'ailleurs, ce sont les juges, les magistrats qui décident quand peut être utilisé le dispositif. "Par exemple pour une personne violente qui sort de prison", ajoute-t-il.

Le dispositif nécessite le consentement de l’auteur et de la victime. C’est l’association « France Victimes » qui se charge de ça pour les victimes. Visiblement, elles sont rarement opposées aux outils mis à disposition par la justice. Mieux, même, elles sont en demande. "Il y a plusieurs rendez-vous avec la victime car c'est un dispositif qui peut être anxiogène", rappelle Émilie Sandoval, coordinatrice de "France Victimes 17". L’an dernier, l'association a accueilli 1772 personnes dans ses locaux, dont 60% liées aux violences conjugales.

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