Le préfet et le DDTM ont fait le point sur la situation au cours d'un point presse.

Il est rare que des mesures de restrictions d’usage de l’eau soient prises aussi tôt dans l’année. Le préfet de la Charente-Maritime a pris un arrêté suite à la cellule de vigilance sécheresse ce lundi 16 mai 2022. En plus des règles concernant l’irrigation, les particuliers, collectivités et entreprises sont eux aussi soumis à des contraintes. (©photo d'illustration)

Il est par exemple interdit d’arroser son jardin en pleine journée, de remplir sa piscine ou même de laver sa voiture chez soi. "La situation hydrologique est très préoccupante", a souligné le préfet Nicolas Basselier. Il a tenu un point presse. "Depuis juillet 2021, seul le mois de décembre a été excédentaire, et cela se traduit par des niveaux très bas dans les nappes phréatiques", ajoute-t-il.

Restrictions ou interdictions d'irrigation

La DDTM (Direction Départementale des Territoires et de la Mer) assure que nous vivons la troisième saison la plus sèche depuis 1959. Le déficit pluviométrique est important : 30 à 40% de moins par rapport à la situation habituelle. La sécheresse des sols est un peu plus marquée au Nord du département. "L'ensemble des cours d'eau sont à la baisse, et parfois des petits cours d'eau sont notés comme à sec, ce qui est inhabituel pour la saison", ajoute Alain Priol, le DDTM.

Le préfet, Nicolas Basselier, au cours du point presse. (©photo : Demoiselle FM - P. Nouzarede)

En ce qui concerne l’irrigation, pour les agriculteurs, le préfet n’a pas pris de mesures supplémentaires. Quatre bassins sont en coupure, et huit autres en alerte. Cela pourrait évidemment évoluer. "Tout dépend de l’arrêt-cadre, qui définit précisément les seuils, pour chaque bassin, à partir desquels des restrictions ou des interdictions d'irrigation peuvent être prises", souligne le préfet. Des dérogations sont possibles pour les cultures maraîchères, légumières, arboricoles ou dans les pépinières entre autres.

Article posté par Paul Nouzarede