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Saintes : les deux épaves de Courbiac renferment encore beaucoup de secrets

Saintes : les deux épaves de Courbiac renferment encore beaucoup de secrets

Mercredi 18 mai 2022 à 14h01

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Découverts en 2008 au fond de la Charente, les navires sont étudiés à la loupe par Jonathan Letuppe et son équipe.

Que vont devenir les épaves de Courbiac, découvertes en 2008 dans la Charente à Saintes ? On vous en a déjà parlé sur Demoiselle. Deux épaves de navires ont été découvertes dans la Charente en 2008. Elles ont été protégées, puis des études archéologiques ont débuté en 2015. Le premier navire date de l’an 335. C’est le plus abîmé des deux. Il est en position retournée à environ 7,50 mètres de profondeur. (©photo : Demoiselle FM - P. Nouzarede)

Les bois sont attaqués par l’érosion. L'épave numéro 1 mesure environ 18 mètres de long, comme la numéro 2. Des morceaux de bois de l’épave ont été remontés pour les étudier. "Ça ne ressemble pas à du bois, à cause de la vase qui est encore posée dessus", précise Jonathan Letuppe, directeur du service plongée de fouilles en milieu confiné au bureau d’études Eveha.


Des pillages réguliers

Pour l’instant, on en sait peu sur l’épave numéro 2. "Le projet en cours de montage, c'est de sortir des tronçons de 3 mètres pour les sortir, les fouiller devant le public, envoyer les bois pour traitement, et ré-acheminer le tout ici pour que les saintais profitent de ce patrimoine", argumente Jonathan Letuppe, qui travaille en étroite collaboration avec la Ville de Saintes et le Conseil Départemental de la Charente-Maritime.


Les morceaux des épaves recouverts par des torchons humides pour leur conservation. (©photo : Demoiselle FM - P. Nouzarede)

Enfin, l'équipe du service plongée fait face à une difficulté : le pillage. Le travail fourni jusque-là a permis de nombreuses avancées, mais les destructions sont régulières. "On a constaté que des fers à béton sont installés dans le fleuve, avec un cheminement depuis la rive pour amener n'importe qui aux épaves", regrette Jonathan Letuppe. "Ces données archéologiques sont détruites alors qu'elles sont très importantes, et lorsqu'elles sont détruites nous les perdons pour toujours".

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