Trois ans sans communication sur le don d'organes, et une conséquence directe : le taux de refus est reparti à la hausse.

Elle est de retour. La campagne de communication “Je suis recyclable” revient après trois années d'absence, à cause de la crise sanitaire. Une campagne de sensibilisation au don d’organes, avec des personnalités et des anonymes qui posent dénudés. Objectif : faire parler d’un sujet essentiel qui sauve des vies. Reportage. P. Nouzarede.

Trois ans sans en parler, et une conséquence directe : le taux de refus au don d’organes est remonté en flèche. "On a 35 % d'opposition c'est énorme, on était à 0 % la dernière année de la campagne. Dés qu'on communique, ça va beaucoup mieux", confie Sébastien Blémon, le directeur de l’agence de communication Symaps.

Selon la loi, il faut être enregistré au registre national du refus pour ne pas donner d’organes, mais dans la réalité, dans le contexte douloureux du deuil, faute d’en avoir parlé, les proches préfèrent dire non. "Trop souvent, les gens nous disent on ne sait pas, il y a une certaine forme de culpabilité"", indique Candy Dion, coordinatrice pour le don d’organes à l'hôpital de la Rochelle.

Deux nouveaux parrains pour cette campagne le skipper Yannick Bestaven, dernier vainqueur du Vendée globe, et l’aventurier et conférencier Philippe Croizon, qui conseille aux familles d’en parler à table : "Au prochain repas, ne parlez pas politique, mais parlez du don d'organes, mettez ce sujet sur la table", dit-il.

Pour cette nouvelle campagne, les affiches de sensibilisation seront apposées sur 200 panneaux en Charente-Maritime et en Vendée. L’équipe bénéficie également du soutien d’un groupe pharmaceutique, qui va diffuser les affiches dans ses différentes officines, partout en France.

La nouvelle campagne “Je suis recyclable” commence le 17 octobre prochain, dans le cadre de la journée mondiale du don d’organes.

Article posté par Emmanuel Bidaux