Kévin Boyer s'impose au sprint. ( Vidéo de l'arrivée: Aurore Verhoeven).

Il y a bien longtemps que la classique Bordeaux Saintes, première épreuve du calendrier Elite en Charente Maritime ne s’était pas achevée par un sprint massif. En fait le dernier coureur à s’être imposé face à un peloton groupé  n’est autre que Bryan Alaphilippe en 2015 qui courait à l’époque sous les couleurs de l’Armée de Terre. Cette année, c’est Kévin Boyer qui a su attendre patiemment son heure et imposer sa pointe de vitesse dans les deux cents derniers mètres. Le coureur de l’UC Briochine Bleu Mercure a laissé ses adversaires se démener durant les quatre heures de course dans le vent et les ascensions des différentes côtes situées dans le premier tiers du parcours.
La physionomie de la course va se résumer en une succession d’attaques en tête du peloton sans qu’aucune d’entre elles ne réussissent à prendre plus de quarante secondes d’avance sur le gros de la troupe. Dés les premiers coups de pédales, trois courageux candidats au « suicide » se portent en tête pour finalement être repris au kilomètre 31. Un quatuor tente ensuite sa chance mais rend les armes à Mageloup. C’est après l’ascension de la côte de Mortagne que la seule échappée vraiment dangereuse va prendre corps. Cette fois, ils sont neuf à se porter en tête et à rentrer dans Saintes avec une avance d’ une minute trente. Mais l’entente ne règne pas et un nouveau regroupement général s’opère à l’entrée du dernier des quatre tours du circuit final. Plusieurs « trains » des équipes de sprinters se portent en tête. Kévin Boyer joue des coudes et réussit à virer sur le Cours National en troisième position.
Sa pointe de vitesse fait alors le reste. Il devance Loick Dussol et surtout son coéquipier Fabien Schmidt. Du coup, sa formation prend la tête du classement de la Coupe de France des équipes de DN3. 

Article posté par Patrick Adriaenssens