Le Stade Rochelais s'incline 29 à 26 face au Stade Toulousain en finale. (Commentaires Corentin Cousin. Vidéo Stéphane Boisson).

Le double champion d’Europe ne ramènera pas le Bouclier de Brennus sur le Vieux-Port. Les erreurs maritimes ont coûté cher, tout comme les points laissés en route.
C’est tout un peuple, toute une ville et toute une nation Jaune et Noir qui attendais ce fameux Bouclier de Brennus. Les supporters Rochelais vont devoir attendre encore. La Rochelle s’incline à la dernière minute contre le Stade
Toulousain, 29-26. Pourtant dominateur, notamment en mêlée fermée, sur les touches (100% de réussite) et sur les mauls, La Rochelle échoue face à sa bête noire.
Dès les premières minutes, pas de round d’observation entre les deux équipes. Toulousains et Rochelais entrent dans le vif du sujet. Impact, intensité et collision, tout y est. Mais c’est le Stade Toulousain qui ouvre l’ardoise de
cette finale avec une pénalité de Thomas Ramos à la 9e minutes. Avant cela, Antoine Hastoy a bien tenté d’ouvrir le compteur maritime en vain. Le buteur Jaune et Noir se rattrape quelques minutes plus tard (16e) pour passer cette fois-ci le ballon entre les perches et ainsi donner les trois premiers point à son équipe. (3-3). Les Toulousains se mettent beaucoup à la faute depuis le début et permettent à La Rochelle de garder le contact. Mais le Stade Rochelais est lui aussi indiscipliné. Il n’en fallait pas plus à l’arrière Rouge et Noir pour garder les commandes avec une nouvelle pénalité transformé (21e). Toulouse mène alors 3-6. Et les hommes d’Ugo Mola vont un peu plus prendre l’avantage grâce à une interception de Chocobares sur une interception de passe entre Tawera Kerr-Barlow et Jonathan Danty. Le centre Toulousain fait parler sa vitesse et ses cannes pour aller aplatir le premier essai de cette finale.
Thomas Ramos transforme et donne à cet moment là 10 points d’avance à son équipe après 23 minutes de jeu (3-13).

Menés mais dominateurs

Les hommes de Ronan O'Gara sont dominateurs en mêlée fermée montent le curseur défensif. Plus d’agressivité qui met les occitans à la fautes. Antoine Hastoy en profite pour réduire l’écart avec une pénalité à la demi-heure de jeu. (6-13). Désormais, les maritimes mettent la main sur le ballon et envoient du jeu. Un effort récompensé juste avant la sirène (39e) par un essai de Tawera Kerr-Barlow. Suite à une mêlée, Grégory Alldritt sort la balle du maul. Skelton enchaîne au près pour une nouveau point de fixation. Et le numéro 10 Rochelais termine le travail en force. Premier essai pour le Stade Rochelais dans cette finale que le buteur maritime se charge de transformer pour ramener les siens à hauteur des Toulousains à la pause. 13 partout.

Tout reste à faire

Au retour des vestiaires, La Rochelle ne se fait attendre et pousse d’entrée. Pression et alternance dans le jeu permettent à La Rochelle d’inscrire son second essai de la partie. Et c’est Uini Atonio qui s’illustre cette fois-ci.
Le pilier Jaune et Noir trouve l’espace dans la défense des coéquipiers d’Antoine Dupont. Les Rochelais mènent 13 à 20 après 45 minutes. Les joueurs de l’Atlantique développent leur plan de jeu avec beaucoup plus d’agressivité, d’impact et d’envie. De quoi s’échanger quelques tendresses et mots d'amour entre les 30 acteurs de cette rencontre que monsieur Trainini, l’arbitre de ce soir, s'empresse de calmer.
Le Stade Toulousain n’a pas dit son dernier mot, et s’empresse de recoller à 4 points grâce à son buteur Thomas Ramos grâce à une pénalité (51e). 16-20. Depuis le retour de la pause, les Rochelais ont mis la main sur le ballon et campent dans le camp adverse. Preuve de l’intensité de cette finale, Botia reste au sol pris de crampes (58e). Une nouvelle fois, l’indiscipline de La Rochelle leur fait défaut et permet à Toulouse de revenir à un point 19-20 toujours par l’intermédiaire de Thomas Ramos. Et même de reprendre les commandes 22-20 à la 63e minute de jeu.  

A 2 minutes près

Match à couteau tiré, public en feu, la pression monte à 20 minutes du coup de sifflet. Sur la pelouse, le duel de buteur se poursuit. Et c’est au tour d’Antoine Hastoy de passer une pénalité pour les seins. 22-23. C’est un coup à toi, un coup à moi. Depuis plusieurs minutes, les finisheurs ont pris place sur le terrain côté Rochelais et toulousain. Et le banc maritime continue de mettre la pression sur leur adversaire. Deux en-avant consécutifs pour les joueurs de la ville rose et une pénalité pour Antoine Hastoy qui se charge de porter le tableau d’affichage à 22-26 en faveur de La Rochelle à 9 minutes du terme. Patiemment, les coéquipiers de Grégory Alldritt construisent leur avantage en se nourrissant des fautes toulousaines. Alors transparent jusque là, Romain N’tamack sort de sa boite pour trouver un intervalle. L’ouvreur international Français profite d’une erreur défensive d’UJ Seuteni, puis un plaquage manqué de Dillyn Leyds pour s’engouffrer dans l’espace laissé par le centre maritime. Il aplatit l’essai de la victoire sur une course de 45 mètres et ainsi sceller le sort des Rochelais. Défaite 29 à 26 pour La Rochelle. Beaucoup de frustration pour les joueurs de Ronan O’Gara, passés tout près d’un exploit historique pour le club à la caravelle. Ce n'est que partie remise.

Article posté par Patrick Adriaenssens