Les Thermes de Saujon ont interrogé plus de 1 000 curistes après le 1er confinement. Les conséquences psychiques sont importantes.

Ce sont, au total, 1 032 curistes sujets au stress qui ont répondu à une enquête menée par l'École thermale du stress, sur le complexe des Thermes de Saujon. L'enquête a été menée après le premier confinement. Et les chiffres donnent le tournis. 60% des curistes interrogés déclarent que la pandémie a eu des conséquences psychiques sur leur état de santé.

La moitié d'entre eux concèdent avoir des troubles du sommeil et être sujets à un stress accru. Un tiers déclarent être victimes de crises d'angoisse, de désespoir ou de découragement. "Des angoisses, des tensions ou douleurs dans le ventre, du mal à respirer, des vertiges, ou encore de la tracasserie permanente", résume Olivier Dubois, psychiatre et directeur des Thermes de Saujon.

Une prise de conscience des dégâts insuffisante ?

Ces mêmes curistes interrogés à l'issue du confinement ont à nouveau répondu à un questionnaire un mois après. Et les chiffres sont sensiblement les mêmes. À noter l'augmentation d'une phobie sociale chez les patients - 19% lors de la première enquête, et 21% lors de la deuxième.

Des dégâts considérables, dont tout le monde ne prend pas suffisamment conscience, estime le docteur Olivier Dubois. "Avec cette situation, il y a davantage de dépressions et de suicides", ajoute-t-il. Mais la différence, c'est que le choc psycho-traumatique est visiblement différent d'un choc lorsqu'une personne est victime d'un vol, d'un viol, ou d'un événement grave. "Le choc est moins violent, mais il est bien présent", explique le directeur des Thermes de Saujon.

Un nouveau baromètre est en cours, cette fois sur le deuxième confinement.

Article posté par Paul Nouzarede