Le manque de pluie et les fortes chaleurs laissent craindre le pire sur les récoltes de maïs, de blé et d'orge.

La Charente-Maritime en alerte sécheresse. Une douzaine de départements sont concernés en France. Les épisodes de chaleur et d’absence de pluie laissent craindre le pire pour nos agriculteurs. Ce sont en ce moment les semis pour les cultures de tournesols, de maïs et de sojas. Pour l’instant, ces récoltes ne sont pas en danger.

Mais l’inquiétude porte sur les cultures de blé, d’orge et de colza. C’est en ce moment la floraison et la formation du grain. Une période très sensible au climat. "La sécheresse peut retarder certains semis, et il faut parfois attendre que la pluie revienne pour faire des semis", explique Luc Servant, le président de la chambre d’agriculture de Nouvelle-Aquitaine. "Depuis le mois de janvier, on a un déficit de pluie assez marqué", ajoute-t-il.

Une adaptation nécessaire face au changement climatique ?

Pour autant, ce modèle de production actuel pourra-t-il durer avec les hausses de température annoncées ? Pas sûr. Une phase de réflexion est engagée, à travers notamment le Varenne de l’eau et du changement climatique. L’objectif étant de faire évoluer l’agriculture pour qu’elle soit moins sensible. "Il y a des techniques à développer", insiste Luc Servant, le président de la chambre d’agriculture régionale. Pour lui, il faut s’inspirer de ce qui existe en Espagne, au Portugal ou même au Sud de l’Italie, là où il fait déjà très chaud.

"On peut, pourquoi pas, avoir des semis plus précoces pour éviter les chaleurs, peut-être aussi moins travailler les sols", s'interroge Luc Servant, qui compte également s'appuyer sur la recherche et l'innovation pour trouver des solutions. D'ici à la fin du mois de mai 2022, il ne devrait pas, a priori, y avoir de pluie en Charente-Maritime. (©photo d'illustration)

Article posté par Paul Nouzarede