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La Laigne : le domicile de Patrick Picaud visé par des agriculteurs
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La maison du vice-président de Nature Environnement 17 a été prise pour cible.
Le domicile de Patrick Picaud visé par les agriculteurs en marge de la manifestation ce mercredi 22 mars à La Rochelle. Patrick Picaud est l’un des responsables les plus en vue à Nature Environnement 17. Il se bat depuis des années contre l’irrigation et les bassines, le plus souvent devant les tribunaux. Ce mercredi, son domicile de La Laigne a donc été la cible de certains agriculteurs. La violence contre les militants écologistes monte encore d’un cran.
Une montagne de pneus, de tuyaux, mais aussi de la terre et du purin déposés devant le domicile. Impossible d’accéder à l’habitation. Des tags ont aussi été dessiné sur les murs. Sans oublier des affiches avec, notamment, le visage de Patrick Picaud, et en inscription "Wanted", "irresponsable", ou encore "nuisible". Patrick Picaud a déposé plainte en son nom propre ce jeudi.
La compagne de Patrick Picaud se trouvait dans son domicile au moment de l’action des agriculteurs. La porte d’entrée a aussi été détériorée.
La FNSEA 17 ne dénonce pas ces agissements
"Le but n'était pas de porter atteinte physiquement mais d'intimider, de gêner l'association et d'attaquer personnellement Patrick Picaud", regrette Marie Bomare, qui fait partie du service juridique à Nature Environnement 17. "On espère qu'il y aura des suites, car ce genre de faits est récurrent, mais les plaintes sont rarement suivies par les autorités", ajoute-t-elle.
Nous avons pu joindre Cédric Tranquard, le président de la FNSEA en Charente-Maritime, un des syndicats qui organisaient la manifestation ce mercredi. Il n’a pas souhaité répondre à nos questions sous la forme d’interview. Cédric Tranquard estime que ces actes ne sont que des dommages collatéraux. "Je ne suis pas d’accord avec tout ça, mais je ne peux non plus dénoncer", assure-t-il. "Ça reste matériel, il n’y a pas d’atteinte au physique", conclut le président de la FNSEA 17.
Une provocation qui ne devrait pas arranger la situation. D’autant que de nouvelles manifestations contre les réserves de substitution sont organisées ce week-end au Nord de la Charente-Maritime par le collectif Bassines non merci.
