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Pesticides en Aunis : comme un constat d'échec après la médiation

Pesticides en Aunis : comme un constat d'échec après la médiation

Jeudi 30 mars 2023 à 11h49

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La restitution de la médiation s'est déroulée ce mercredi 29 mars, avec, au final, beaucoup de frustration.

Comme un constat d’échec pour la médiation organisée par la Communauté d’Agglomération de La Rochelle entre agriculteurs, riverains, élus et l’association "Avenir Santé Environnement", au sujet des pesticides en plaine d’Aunis. La réunion de restitution organisée au Forum des Pertuis à La Rochelle laisse un goût amer aux 80 participants. Six mois d’échanges, sept réunions préparatoires et deux plénières, ainsi que 22 heures de discussions. Ils se sont parlés, mais pas compris. Reportage, Emmanuel Bidaux : 

Tout ça pour ça, aurait t-on envie de dire… Les méthodes de la médiation ne semblent pas avoir convaincu les participants. À l’image de ce riverain de Saint-Rogatien : "J'ai beaucoup, beaucoup écouté et finalement peu participé. J'ai même eu le sentiment qu'on faisait un peu de calinothérapie pour les agriculteurs. Certains d'entre eux considèrent parfois les riverains comme des bobos parisiens", a-t-il lancé.

Amertume aussi des élus. La maire de Périgny, Marie Ligonnière, a assisté à une dégradation des discussions. "La deuxième réunion a provoqué beaucoup plus d'inquiétudes, car les positions se sont radicalisées, avec une communication moins apaisée", déplore-t-elle devant une salle bien remplie. (©photo : Demoiselle FM - E. Bidaux)


Tout ça pour ça...

Grise mine également chez les agriculteurs, qui se sentent toujours pointés du doigt. "Les molécules disparaissent les une après les autres. Le travail est fait. L'agriculture s'est toujours adaptée. C'est aussi pour notre santé, et on ne doit pas y travailler à marche forcée avec la violence que l'on peut voir parfois", insiste Aurélie Rocheteau, vice-présidente de la chambre d’agriculture.

Et pour plomber un peu plus l’atmosphère, Franck Rinchet-Girollet, porte-parole de l'association “Avenir Santé Environnement”, a évoqué des résultats d’analyse des cheveux de son fils, découverts trois jours avant. "On a eu la mauvaise surprise de voir qu'un herbicide se trouve dans les cheveux de notre fils. On a une urgence à protéger les riverains des produits qui sont très volatiles et qui n'ont rien à faire dans notre environnement", a-t-il expliqué.

Un total de vingt propositions de solutions locales ont été présentées. Parmi les plus importantes : la création d’un comité de suivi, qui sera bien mis en place.

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