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Île de Ré : les sauniers ne veulent pas d'un label bio ... pas assez bio

Île de Ré : les sauniers ne veulent pas d'un label bio ... pas assez bio

Mardi 22 février 2022 à 14h47

actualite

La Commission Européenne veut créer le label "Agriculture biologique" mais cela ne plaît absolument pas aux sauniers. Explications

Un projet de label bio européen pour le sel ne plaît absolument pas aux sauniers de l’île de Ré. Qui n’a pas de fleur de sel de l’île de Ré dans son placard ? Vous ne le savez peut-être pas, mais il est bio et naturel. En ce moment, la Commission Européenne projette de créer un label "Agriculture biologique". Problème, la certification ne ferait aucune différence entre les sels bio et les sels industriels.

Ce mercredi 23 février 2022, l’Assemblée Nationale doit débattre d’une proposition de résolution. Elle a été écrite par quatre députés de Charente-Maritime (Frédérique Tuffnell), Vendée (Stéphane Buchou) et Loire-Atlantique (Sandrine Josso et Yannick Haury). En effet, les sauniers de Noirmoutier et Guérande se sont associés à ceux de l’île de Ré dans leur démarche d’opposition à ce projet. Au total, ils sont 600 producteurs.

Véronique Richez-Lerouge suit très attentivement le dossier. Elle est conseillère départementale de l’île de Ré et spécialiste des labels. Pour elle, le projet de la certification bio est un non-sens total. "Le projet de cahier des charges prévoit d'inclure les sels industriels ou sels de mine, sauf qu'ils sont produits de manière antinomique avec la notion d'écologie", précise Véronique Richez-Lerouge. Ces sels bénéficieraient ainsi du label, alors que les sauniers de l'île de Ré, notamment, ne récoltent pas leur matière première de la même façon.


"Un non-sens total"


Pour Véronique Richez-Lerouge, conseillère départementale de l’île de Ré et spécialiste des labels, avec ce projet de label bio, les consommateurs seraient lésés. "Quand vous achetez un produit labellisé bio, vous attendez qu'il se rapproche d'un produit naturel, et là ça n'est pas le cas avec les sels industriels", déplore-t-elle. "On ne peut pas mettre sous le même label deux sels qui n'ont strictement rien à voir", ajoute Véronique Richez-lerouge.

Le ministre de l’agriculture français a une oreille attentive aux revendications des sauniers locaux. La présidence du conseil de l’union pourrait jouer en leur faveur. Écoutez l'interview intégrale de Véronique Richez-Lerouge réalisée ce mardi 22 février 2022 : 

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