Pêche et dauphins : "Un mois d'interdiction, ce n'est pas assez"


22 janvier 2025 - 911 vues

Les associations de défense de l’environnement sont à moitié satisfaites après la nouvelle période d’interdiction de pêche dans le Golfe de Gascogne.

“Un mois de fermeture, ce n’est pas assez”. Les associations environnementales ne sont pas pleinement satisfaites, alors que débute ce mercredi 22 janvier l'interdiction de pêche dans le Golfe de Gascogne pour les fileyeurs de plus de huit mètres de long. Une mesure pour éviter les captures de dauphins lorsque les fileyeurs pêchent du poisson. L’interdiction - la deuxième du genre après 2024 - s’étend jusqu’au 20 février 2025.

Rappelons que jusqu’à 11 000 dauphins sont retrouvés morts échoués sur les plages de l’Atlantique chaque année. Sans compter ceux qui gisent au fond de l’océan. “L’interdiction d’un mois n’est qu’un premier pas”, explique Philippe Garcia, le président de l’association “Défense des milieux aquatiques” souhaiterait que l’État aille plus loin.

"Le sujet, c'est la mortalité de la pêche"

L'observatoire Pelagis, à La Rochelle, a présenté ses résultats préliminaires sur la mortalité des dauphins en 2024, après la première période d'interdiction de pêche pendant un mois. "On aurait divisé par quatre le nombre de captures", assure Philippe Garcia. Selon lui, ces résultats sont à nuancer. "Soit on a beaucoup de chance, soit on a prévenu les dauphins à l'avance. Franchement, je ne pense pas qu'un tel résultat se reproduira à l'avenir", persiste-t-il :

Pour Philippe Garcia, le sujet n'est plus tellement celui de la mortalité des dauphins. "Le sujet, c'est la mortalité de la pêche", s'exclame le président de l'association "Défense des milieux aquatiques". Selon lui, il y a de moins en moins de poissons, de la même façon que les pêcheurs. "On va protéger la pêche par un moratoire surffisamment long, de sorte que la nature puisse se refaire", ajoute-t-il. Par ailleurs, Philippe Garcia se dit est favorable à une indemnisation des infrastructures portuaires comme les criées, comme pour les pêcheurs.