La délégation de service public court jusqu'à la fin de l'année 2025. Pour l'instant, aucun accord n'a été trouvé avec un futur exploitant à compter du 1er janvier 2026.

Toujours pas d’exploitant pour les thermes de Rochefort. À la fin de l’année 2025, la délégation de service public prend fin. Le contrat avec la station historique “Eurothermes” s’achèvera après 43 années. Autrement dit, il faut trouver une société qui accepte de gérer les thermes aux conditions fixées par la municipalité. Et c’est justement là que ça coince. La ville de Rochefort exige que le futur exploitant investisse 10 millions d’euros pour réhabiliter les bâtiments. Les locaux sont quelque peu vétustes, notamment l’extérieur. Cette condition figure au cahier des charges.

Seulement voilà, c’est un des éléments qui pose problème aux éventuelles entreprises intéressées. "On a eu deux réponses, mais elles nous ont dit que les conditions ne leur convenaient pas. Nous sommes donc en négociations directes avec elles. Ce qui pose problème, c'est le montant des investissements. Elles estiment que ce ne serait pas 10 mais 15 millions d'euros", explique le maire de Rochefort, Hervé Blanché.

"Les thermes fonctionneront en 2026"

Reste à trouver un accord, et il y a fort à parier que la ville de Rochefort y perdra quelques plumes. Si l'investissement est plus élevé que ce qu'a annoncé la municipalité, la contrepartie pourrait se trouver dans le montant de la redevance. C'est une somme d'argent reversée par l'exploitant à la ville. Elle s'élève à environ 1,5 millions d'euros, mais c'était même un peu plus lors du record de fréquentation avant le Covid-19. "C'est vrai que jusqu'à maintenant, on avait une redevance sur le chiffre d'affaires. Ça nous était très profitable, mais ce ne sera plus le cas", prévient Hervé Blanché.

Le maire tient à rappeler que, "dans le pire des cas, sans exploitant, la commune accepterait de prendre en régie l'exploitation thermale. Nous n'en sommes pas là. Je prends donc l'engagement qu'il n'y aura pas d'arrêt d'exploitation des thermes de Rochefort", ajoute-t-il. À noter que les deux exploitants qui se sont manifestés sont “Eurothermes” et “Arenadour”, une société landaise.